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AIX et ARLES

Diocèse

Bienvenue sur le site de la paroisse de Ventabren

Site archéologique de Roquefavour

Plan schématique:

1. Bastion et porte principale ;

2. Case 1 G 23 ;

3. Quartier sud-ouest ;

4. Remparts ;

5. Chemin de ronde ;

6. Fossé sec longeant le rempart nord ;

7. Pierres dressées ;

A. canal de l'aqueduc moderne ;

P. piste d'accès à l'aqueduc


 (d'après les travaux de J-P Musso)





Bastion et porte principale.


Un panneau installé par la commune donne quelques indications au visiteur.









Rempart Nord de l'oppidum.

L'épaisseur était considérable, jusqu'à 3m.

















Une des pièces du quartier sud-ouest, décorée d'une Valérianne printanière...











Le côté sud-est de l'oppidum est bordé par une falaise à pic, le rendant inaccessible.


Le canal de Marseille longe une partie de la falaise avant de traverser la vallée de l'Arc sur l'aqueduc.


Voir l'aqueduc ...


Dans la direction de l'est, la vallée de l'Arc est barrée au second plan par le viaduc du TGV qui emjambe à la fois l'Arc, la D 65 et la voie ferrée.





Vue générale de l'oppidum. (compliment d'une paroissienne)






Plus d'infos sur le site officel de Ventabren:


http://ventabren.fr/

Rubrique : Tourisme / Patrimoine


Histoire de Ventabren


Période antique



OPPIDUM DE ROQUEFAVOUR





Lieu-dit Roquefavour


En ce lieu appelé également Le Rigouès ou encore Camp de Marius, se trouve un habitat perché fortifié (alt. 185m) d'une superficie d'environ 5 ha. Il a fait l'objet de fouilles dans les années 1976-1985.


Topographie

L'oppidum occupe le rebord d'un plateau dont l'extrémité sud a été entaillée par l'Arc qui, à cet endroit, serpente dans un étroit défilé. Ce plateau offre un terrain quasiment plat, défendu sur les côtés sud et est par des escarpements et au nord et à l'ouest par un rempart. Trois sources pérennes coulent en contrebas du site, sur le versant sud/sud-ouest.


Stratigraphie et datation

La stratigraphie révèle un seul sol d'occupation, installé directement sur le rocher ou sur un mince remblai régulateur et recouvert par l'effondrement des matériaux d'architecture (pierres et terre). Cette occupation se place dans la seconde moitié du Ier siècle av. J.-C. et l'habitat est abandonné vers 20-15 av. J.-C. Aucun comptage céramique n'a été publié. La céramique fine, majoritairement non tournée, se compose également de productions à pâte claire massaliète, de campanienne A et B, de vases à parois fines et d'arétine lisse (deux estampilles Atiti, Figul).  Le monnayage est essentiellement d'émission massaliète (6 oboles et 2 dichalques). Toutefois, des vestiges mobiliers d'une occupation antérieure, datée des IIIe-IIe siècles, subsistent par endroits (une stèle réemployée dans la case 2L14 ; une fibule dans la case 4a). Le caractère résiduel de ces données et la destruction des structures qui leur étaient contemporaines nous empêche de définir la nature de ce premier habitat et sa chronologie.

Voir  Oppidum de Roquefavour


Fortification

Le rempart se développe sur les côtés nord et ouest. Il s'agit de deux courtines à trois parements, d'une épaisseur totale comprise entre 2,50m et 3,10m, qui se rejoignent à angle droit. La porte s'ouvre au milieu de la courtine nord et elle est défendue par un bastion rectangulaire formant le piédroit oriental de l'entrée. Devant la courtine nord, qui se prolonge à l'est de la porte, un fossé (larg. 5,70m à 5,80m ; prof. 2,30m à 3,20m) a été taillé dans le rocher. Plusieurs stèles en pierre ont été plantées devant. Il est possible d'interpréter ce dispositif comme un complément au système défensif, sous la forme d'entraves au cheminement des assaillants, ou d'attribuer la même fonction prophylactique à ces bornes qu'à celles recensées sur l'ensemble des habitats protohistoriques du Midi, toujours réemployées en limite d'agglomération.


Habitations

L'oppidum s'organise selon un plan régulier… La fouille a porté sur deux secteurs distincts : une pièce isolée dans le secteur nord-est su site (1 G 23)et un quartier organisé en deux îlots séparés par une rue, appelé quartier sud-ouest. La pièce 1 G 23 se distingue des autres par sa construction massive (murs épais de 0,70 à 1,05m). D'une superficie de 36m2, elle comporte une banquette courant le long des quatre murs et un foyer central. Par sa position dominante par rapport au reste de l'agglomération et à l'escarpement est, le fouilleur envisage qu'elle ait pu servir de tour de guet dont le rez-de-chaussée aurait accueilli un corps de garde et l'étage une plate-forme. L'hypothèse d'une salle de réunion semblable à celle d'Entremont doit aussi être formulée. Le quartier sud-ouest est formé de deux îlots regroupant à la fois des cases uniques et des maisons de deux à quatre pièces. La superficie de celles-ci est comprise entre 20m2 et 30m2, et il faut vraisemblablement ajouter, pour l'îlot A, la présence d'un étage qui pourrait être attestée par des bases de montées d'escalier faisant saillie sur la rue. Les aménagements sont typiques des habitats protohistoriques : banquettes, cupules de calage pour dolia, foyers. Aux plaques-foyers en argile, s'ajoutent un four à coupole en terre et un four en fosse. Enfin, l'existence d'une aire dallée a pu servir d'assise à une cuve en torchis qui n'aurait pas laissé d'autre trace. Le niveau de circulation de la rue est constitué du substrat égalisé. Il mesure 3,70m de largeur avec un rétrécissement à 2,80m.


Economie

Aucune structure artisanale n'a été clairement mise en évidence. Les pièces 2L 16 B et 2 K 15 paraissent contenir plusieurs dolia. Dans la première, quatre fosses pourraient constituer des calages de dolium. Dans la seconde, deux fosses semblables ont été trouvées ainsi qu'une grande quantité de fragments de dolia.


(Source : Carte Archeologique de la Gaule,  l'Etang-de-Berre, pré-invention archéologique publiée sous la responsabilité de Michel Provost, professeur d'histoire romaine à l'Université d'Avignon, diffusion : Fondation Maison des Sciences de l'Homme, Paris 1996)



Castellum de Roquefavour


Observations du comte Henri de Gérin-Ricard

"Appelé le Castellas, le Camp. Il est établi sur des escarpements de 10 à 40m de haut qui surplombent la rive droite de l'Arc et semble ainsi défendre ce passage et aussi celui suivi dans la plaine du côté est par l'antique chemin devenu la voie aurélienne de Calcaria à Saint-Chamas. Défendu au sud et à l'est par des escarpements, il est fermé à l'ouest et au nord par deux murs se rencontrant à angle droit. Celui de l'est a 150m de développement ; l'autre, qui est mieux conservé, plus de 300m et ce dernier est longé extérieurement par un fossé creusé dans la roche large de, 6m et profond de 5. Ces murs, formés de deux parements et d'un blocage intérieur, le tout à pierres sèches, ont 3m de base et 2 à 3m d'élévation. Ce Castellum qui offre de grandes analogies avec ceux d'Entremont et de l'Olympe  avec lesquels il communique, présente de nombreuses divisions intérieures surtout au nord et à l'ouest prises par Gilles pour une 2e enceinte.

Ce retranchement nous a fourni : fragments de petites meules en basalte, éclats informes de silex, très nombreuses scories de fer dans l'angle nord-est, poterie campanienne et poterie grossière indigène (dolia et petits vases) sans ornements. On y a recueilli des monnaies marseillaises.

Au pied du camp, côté sud, on a trouvé des piques, des javelots et sept poignards en fer qui sont restés longtemps entre les mains du gardien de l'aqueduc sur lequel passe le canal de Marseille."


(Source : Les antiquités de la vallée de l'Arc en Provence, Publications de la « Société d'Etudes Provençales », Edition d'Aix, 1907 /  Henri de Gérin-Ricard, Abbé G. Arnaud d'Agnel, Editions Lafitte Reprints, Marseille, 1979)