HOMELIE DU PERE MICHEL DESPLANCHES, le dimanche 15 novembre 2015.
Le Vicaire Général du diocèse d’Aix et d’Arles a prononcé cette homélie durant la Messe des Santonniers
célébrée à l’église St-Vincent-de-Paul de Marseille, 36 heures à peine après les attentats du 13 novembre à Paris.
Chers amis santonniers, chrétiens de Marseille,
La France pleure, la France souffre, mais aussi la France prie en ce dimanche.
Quand la barbarie se drape sous les oripeaux de la religion, quand la haine et la mort sont répandues au nom de Dieu, avec Marie au pied de la Croix, nous nous tenons debout, sûrs que l’horreur n’a rien à faire avec le Père de bonté que Jésus nous a révélé. En effet, Dieu est innocent de la mort, lui qui en fut victime dans son fils.
Où trouver les mots ? Quelle parole peut donner du sens à l’abomination que Paris vient de connaitre ? Le silence et la paix de la prière peuvent seuls remplir notre âme de paix. Bien sûr tous les moyens de la police et de l’armée sont nécessaires car le fait d’agir manifeste que nous sommes un peuple vivant, assoiffé de justice et de paix. Il n’y a pas de paix sans justice. Mais les blessures sont profondes. La fragilité de la vie, la précarité de la paix sociale ne trouveront pas de réponse dans l’engagement des armées les plus puissantes. Il s’agit d’un travail personnel que chacun doit accomplir. La société ne peut rien sans l’engagement de chaque personne pour faire changer les choses. Il s’agit de retrouver l’âme de notre peuple, de creuser profond pour réagir comme il se doit, avec dignité et hauteur de vue. Nous sommes un vieux peuple avec une longue histoire. Nous sommes un peuple qui a bâti une grande civilisation que nous avons peut-être un peu oubliée depuis quelques temps. Civilisation toute pétrie des richesses de l’antiquité et du christianisme. Nous ne situons pas au même niveau que les bouchers sanguinaires qui ont voulu nous atteindre au plus profond de l’âme.
Quel contraste avec l’an passé chers amis ! Souvenez-vous, il y a tout juste un an, on parlait partout des santons. Ils menaçaient, nos petits personnages, les fondements de la République. Quelques intégristes de la laïcité (nous avons tous les nôtres), les ont trainés devant les tribunaux parce que soudain ils étaient devenus de graves dangers pour la société. Il semblait qu’il n’y avait rien de plus urgent dans le monde…
Mais aujourd’hui nous le voyons bien, chers amis santonniers, le danger vient du cœur de l’homme quand il ne sait plus le prix de la vie, le trésor de la paix, la joie de l’amour. Car le cœur de l’homme pour être véritablement humain a besoin de la parole de Jésus, comme l’argile a besoin de la main du santonnier.
Voici pourquoi, chers frères, les santons resteront toujours nos guides sur le chemin de l’humanisation. D’abord à cause de leur humilité car ils sont si petits et l’humilité c’est tout simplement la vérité de ce que nous sommes. Les santons sont nos guides sur les chemins d’humanisation car ils viennent à la rencontre d’une pauvre famille jetée sur les routes comme celles qui viennent chaque jour frapper aux portes de notre Europe. Ils nous humanisent parce que pour eux, le plus grand sera toujours le plus petit, l’Enfant, l’Enfant sans défense. Car c’est ainsi que se dévoile notre Dieu, dans l’innocence et la fragilité d’un enfant. Dans l’obscurité de la nuit, les santons cheminent vers la lumière véritable, vers le Christ, Dieu venu au milieu des hommes pour dire la force de l’amour, du pardon et du don de soi. C’est là, la source de notre civilisation et l’origine du souffle qui nous porte malgré notre tristesse.
Alors chers amis, avec nos frères santons, dans la nuit de la violence et des larmes, cheminons vers la lumière éternelle qui brille dans le regard clair de l’enfant Dieu. Le chemin est long car il faut du temps pour devenir véritablement homme, pour se faire petit. Les santons nous aident par leur silence priant. Ils ont les yeux fixés sur une étoile. Courage ! L’espoir, nous le retrouverons dans la chair bien humaine de l’Enfant de la crèche, au milieu des pauvres, sur un peu de foin, au soir de Noël. Et c’est ce tout petit qui versera dans nos cœurs toute la bonté de Dieu. C’est là le désir du Père que chanteront les anges à la Nativité : « Gloire à Dieu et paix aux hommes de bonne volonté ».
Source : http://www.catho-aixarles.fr/2015/11/attentats-les-santons-sont-nos-guides-sur-le-chemin-de-lhumanisation/
La Vie Paroissiale
Hommage aux victimes des attentats de Paris, le 13 novembre 2015
→ Lundi 16 novembre 2015
Le glas sonne pour les 129 morts de Paris
suivi d'une minute de silence
Non, le mal n’aura pas le dernier mot,
message de Mgr Dufour, Archevêque d'Aix et d'Arles
« La nouvelle est tombée dans la nuit, brutale et bouleversante : des attentats sauvages ont frappé cruellement notre capitale, tué et blessé de nombreuses victimes innocentes.
Avec tous les catholiques de Provence, j’exprime ma vive douleur et ma profonde communion avec les familles des victimes.
Devant ce drame, j’appelle au recueillement, au silence et à la prière.
Je propose que chaque messe de ce dimanche commence par une minute d’un silence habité par la prière, et que les cloches sonnent le glas à l’heure de midi. Non, le mal n’aura pas le dernier mot ».
Source : http://www.catho-aixarles.fr/2015/11/non-le-mal-naura-pas-le-dernier-mot-message-de-mgr-dufour/
La Vie Paroissiale
Chemin de Croix dans la colline, jusqu'à la grotte du Loup
→ Vendredi Saint 29 mars 2013
Les enfants du Caté et leurs parents étaient conviés à ce chemin de croix nocturne, et une bonne trentaine de personnes ont accompagné le père François-Régis, porté la croix de bois, lu les textes d'Evangile, écouté les commentaires éclairés du père, prié et chanté sur ce chemin qui longe la colline au-dessus de La Fare, passe en contrebas des ruines du Castellas et arrive finalement à la grotte dite "du Loup".
VOIR Vendredi Saint, la Passion du Seigneur
