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AIX et ARLES

Diocèse

Bienvenue sur le site de la paroisse de Coudoux

Le Cadran solaire

En 1758, un cadran solaire est installé sur la façade de la maison de Dieu (Hoc est Domus Dei), une pensée philosophique inscrite sur le cadran : Sic lucat lux vostra  / Hoec ultima forsan 

 « Que vos heures brillent comme celles-ci, celle que je marque est peut-être la dernière ».

Carte des années 30 prise devant le Bar-Tabac (à droite), sur la gauche, le grand mur du jardin du presbytère, qui fut démoli pour agrtandir la place de l'église dans les années 50.

Nef de l'église

Aujourd'hui, la table de communion n'existe plus, mais on reconnait bien l'autel de marbre gris et ses six colonnes, bénit en 1848.

Clocher de l'église

Accolé à l'église, le clocher quadrangulaire construit en 1788 a résisté à l'incendie de 1789. Il s'ouvre par quatre baies en plein cintre et abrite deux cloches.

La première cloche, baptisée Anne-Marie, fut détruite dans l'incendie de 1789 qui ravagea l'église et surtout le clocher. Seules les pierres ont résisté au feu.

En 1820, le clocher est doté d'une cloche de 350 kg, baptisée Claire Virginie Jeanne.

Une rampe en fer forgé entouré le haut du clocher pour protéger les personnes qui réparent la girouette, ange soufflant dans une trompette.

Contre la face Nord du clocher, une loge protège les contrepoids de l'horloge.

Façade de l'église

Sous un toit à deux pans, elle est ornée d'une niche avec la Vierge et l'Enfant et éclairée par un oculus: fin des travaux, 1746.

Le cadran solaire quant à lui date de 1758.

L'autel de 1848

Monsieur d'Anglesy offre en 1766 un maître autel en bois doré transféré par la suite dans une paroisse de la ville d'Aix. Il fut remplacé par un autel en marbre gris constitué de six colonnes soutenant une console ajourée, flanquée de de deux anges triomphants. Le tabernacle porte deux têtes d'anges en marbre blanc. Cet autel fut bénit en 1848 par Mgr Carbonel. En 1754 la table de communion fut achetée à l'église du collège des Jésuites à Aix pour 140 francs.

Source / Coudoux    « Le Temps Retrouvé » Michèle ROUARD & Christiane et Pierre BERTIN, 2000, Editions Equinoxe, 13570 Barbentane


Eglise Saint Michel



La naissance des hameaux du Grand et du Petit Coudoux au XVIe siècle est due à un déplacement des habitants de Ventabren, attesté par le fait que les noms de familles installées à Coudoux sont les mêmes qu'à Ventabren.

Les deux hameaux, distants de moins de 800mètres, étaient situés sur le chemin venant de Ventabren, où les habitants ne cessaient d'aller pour les services religieux, l'état-civil et les sépultures.

Ils demandent à bénéficier des mêmes droits que les habitants du siège de la commune.

Dès 1709, les difficultés rencontrées pour construire l'église lient les Coudouciens entre eux, peu à peu ils décident de prendre leur indépendance, qu'ils obtiennent finalement en 1950 après deux siècles de lutte.


38 années de procédure …


Démarche initiale pour la construction d'une église

-  Une délégation présidée par Pierre Jauffret, notable du Petit Coudoux, sollicite une audience de Messire Blacas, prieur, décimateur de Ventabren, et se présente au jour convenu au prieuré Saint-Honorat de Roquefavour.

Doléances des Coudouciens

-  Les malades meurent souvent sans que le prêtre ait pu leur apporter les derniers sacrements, le chemin de Ventabren est impraticable l'hiver, le Chemin des Morts est escarpé au point que le transport du pauvre défunt est une opération longue, pénible et parfois dangereuse.

Réponse négative du prieur

-  « Je dois, dit-il, assurer le culte aux habitants, c'est entendu !  Je l'assure. N'est-ce pas moi qui rémunère Monsieur Braquetty curé de la paroisse de Ventabren, et qui supporte les frais d'entretien de l'église ? Le curé, comme cette église, sont à votre disposition. A vous d'en user le plus commodément possible. Il vous a plu de vous loger à une extrémité du territoire de la communauté, c'est votre affaire. Quant à moi, je n'y suis pour rien ! »

Procès : le prieur devant le tribunal

-  Il ne reste que la voie contentieuse : en 1707, les demandeurs sont représentés par Pierre Jauffret , syndic ; Messire Blacas est ajourné devant le tribunal de l'officialité.

-  Décision du tribunal  le 9 juillet 17028: « avec frais et dépenses du décimateur du Grand et du Petit Coudoux, il sera établi un prêtre de résidence pour dire la sainte messe aux habitants des dits quartiers et leur administrer les « sacrements de nécessités » sous la réserve de la publication  et célébration des mariages à la paroisse de Ventabren et des baptêmes , hormis en cas de nécessité, et de communion pascale en la dite paroisse sauf dispense du curé du dit Ventabren pour ceux qui n'y pourront aller ».

-  Construction de l'église : l'autorité religieuse juge que par ses soins il sera fixé l'endroit où la chapelle de secours avec ses fonds baptismaux doit être construite  entre le Grand et le Petit Coudoux aux frais du décimateur pour le tiers et des habitants pour les deux autres tiers.

Mesure provisoire

-  Messire Jean Michel est nommé le 2 juillet 1708 pour assurer le culte de façon régulière dans la chapelle de la Sainte Trinité appartenant à Mademoiselle de Galicy. Les habitants logent le prêtre, tandis que le décimateur paie les ornements, les livres et les vases sacrés.

Reprise de la procédure

-  14 ans plus tard, 1722, la peste a disparu, on cherche à faire exécuter la sentence rendue par l'official. Mlle de Galicy, sans doute inquiète de voir le provisoire s'éterniser,  réitère son offre de de donner un terrain pour la construction de l'église et du presbytère.

-  La demande d'exécution est transmise à la communauté de Ventabren, et mal reçue. Un arbitrage est décidé.

Arbitrage

-  Deux avocats à la cour sont choisis, Maître Audibert pour Ventabren, Maître Honoré pour Coudoux.

Descente sur les lieux, témoins entendus, pièces produites…

-  Situation favorable : « L'établissement de la dite église est une chose absolument nécessaire soit que l'on considère le nombre d'habitants du Grand et du Petit Coudoux, l'éloignement de l'église ou la difficulté des chemins au passage du ruisseau  (le Malvallat) par temps pluvieux ».

-  le 15 mai 1722 Coudoux obtient gain de cause, et le 22 mai, le conseil général de la communauté délibère qu'il se conformera à la consultation des avocats et paiera la dépense.

Emplacement de l'église

-  le 3 août 1722, réunion au Grand Coudoux dans la chapelle de la Sainte-Trinité, de Mr le Chanoine Reynaud de Villeneuve, vicaire général et official de Mgr l'Archevêque, de Mr François Honoré prêtre promoteur de cette cause, de Mr Antoine Bouillès notaire royal et greffier de l'officialité. Pierre Jauffret expose les faits.

-  le terrain offert par Mlle de Galicy correspond aux termes de la sentence de l'archevêque : c'est donc là que devront être construits l'église et la maison claustrale.

Procès : assignation de la communauté

-  Huit mois après la délibération, la communauté n'ayant rien fait, se trouve assignée devant le sénéchal pour un jugement de condamnation.

-  Trois avocats de la ville d'Aix sont consultés par la communauté qui dit vouloir se conformer à la décision du tribunal.

-  le 19 avril 1723, la communauté est condamnée à payer les deux tiers du coût de l'église et de la maison claustrale. Un an plus tard, le consul décide de « faire charrier à pied d'œuvre la chaux du four qui a été fait pour la construction de l'église ». La Communauté paie 25 livres par an pour le loyer et le logement du prêtre.

Les travaux ne commencent toujours pas.

-  le 22 février 1728, la communauté délibère de faire plans et devis, et de procéder à l'adjudication des travaux.

-  le 10 avril 1730, la communauté confirme les précédentes délibérations et vote une imposition de 400 livres.

Visite de l'archevêque

-  En 1734, l'archevêque en visite pastorale à Coudoux constate que rien n'a été fait, le terrain de Mlle de Galicy est resté en l'état. Le 3 mai 1734, nouvelle ordonnance de l'archevêque fixant à deux ans le délai de construction.

-  le 27 juin 1737, les consuls de la communauté imposent à cet effet une somme de 500 livres.

Le promoteur de l'archevêché déclare qu'il faut exécuter la sentence du 13 mai 1734 et requérir à l'interdit de la chapelle de Mlle de Galicy.

-  le 21 août 1739, l'intendant, saisi par le syndic des habitants de Coudoux, rend son ordonnance définitive.

-  le 30 août, le Conseil Général de Ventabren délibère que seuils les habitants de Coudoux doivent payer …

Arrêté de la Cour

-  le 23 avril 1742, la cour déboute la communauté et confirme le jugement du 19 avril 1732. Sur l'arrêté figurent les noms de Mr le Président de Grimaldi, de Carolis, de MM. les conseillers de  Venel, de Violons de Montauronc, d'Estienne, de Roquemartine, de la Motte, de Bible, de Beaurecueil, et de Mirabeau.


La construction de l'église


A la suite de l'arrêté de la cour, l'église fut bâtie, mais aucun document ne permet d'en connaître les détails.

La construction est achevée en 1746 et l'église est bénite le 18 septembre par Mr l'Abbé de Galinet, vicaire général de monseigneur Branca, archevêque d'Aix, en présence notamment du curé de Ventabren Jean-Baptiste Rippert, du procuré de Coudoux Michélis, du curé de Velaux Pagnon, et du curé de La Fare Dauphin.

Une cloche est baptisée le même jour, dont les marraines sont mesdemoiselles Marie-Anne et Catherine Chambon, dames de Velaux et de Coudoux.

38 ans s'étaient donc écoulés entre la sentence de l'évêque et l'achèvement des travaux.

Visite de l'église Saint-Michel


LE CLOCHER

Histoire du clocher, selon le texte de M. Wulfran Jauffret.

En 1784 … 40 ans après l'achèvement de l'église, la question du clocher n'était pas résolue, était-ce le prieur ou la communauté qui devait le faire construire ?

Le 2 juillet 1787 une Convention est passée entre M. de Mons prieur décimateur de Ventabren et les habitants de Coudoux : à la suite de l'ordonnance rendue par M. l'Archevêque d'Aix lors de sa visite du 18 février 1770,  "il fut ordonné qu'il serait fourni à la succursale de Coudoux une cloche du poids de huit quintaux, entendu l'éloignement des hameaux et des Bastides qui en dépendent". M. de Mons s'est obligé :

1 - de fournir aux habitants une cloche du poids d'environ trois quintaux, jadis appartenant à un couvent d'Aix,

2 - de fournir la somme de quatre cent livres en espèces,

3 - de leur abandonner l'ancienne cloche, qui serait à l'usage de la succursale ensemble les agrès de la dite cloche et les matériaux de l'ancien clocher avec faculté aux habitants d'appuyer sur le mur du chœur ou sanctuaire de l'église, le clocher qui pourra être construit à l'avenir sans néanmoins qu'on puisse suspendre directement sur cette partie aucune cloche.

Le clocher fut construit en 1788 ; le prix des matériaux et le travail des maçons s'élevèrent à 664 francs de l'époque. La population tout entière, des enfants aux personnes les plus âgées,  participa de quelque manière aux opérations de main d'œuvre dans un réel enthousiasme de ferveur.

Samedi 18 mai 1901 à 11H30, la foudre tombe sur le clocher.

« Rien ne le laissait prévoir, un épouvantable coup de tonnerre a éclaté ; tout le monde comprit que la foudre était tombée sur le pays. En effet, le clocher fut traversé par le terrible élément ». Les pierres du clocher furent disloquées et le feu avait attaqué des pièces de bois. Après avoir résisté aux intempéries et à la violence du mistral, le clocher désormais menaçait de tomber. Il fut consolidé dans les années 1960. (p. 64)

Visite du clocher _ les cloches


LE CADRAN SOLAIRE

En 1822, le Conseil Municipal de Ventabren fait installer une horloge à carillon qui sonne les heures, le cadran solaire de 1758 étant devenu insuffisant pour régler la vie du village.

M. l'abbé Jean-Joseph Gillet a bénit l'horloge et ensuite remercié les autorités de la Commune et les généreux citoyens qui avaient doté le village d'un « double régulateur », l'un, de la morale, l'autre, du temps. La cérémonie se termine par un banquet présidé par le Maire et son Adjoint, dans la plus franche gaieté villageoise.

En 1961, l'horloge est remise à neuf par Aimé Escoffier, artisan horloger renommé, qui déclare : « Elle a marché pendant plus d'un siècle ; elle marchera encore autant ».

En 1968, le 11 mai, la sonnerie de la cloche est activée par l'électricité, à la grande satisfaction du sonneur… (selon un texte de Lucien Guigues, p. 65)


LA PLACE DE L'EGLISE

La place de l'église fut créée en 1755 puis agrandie du jardin du presbytère dans les années1950 : remous dans la population qui craint que la place ne soit transformée en jeu de boules.

Dans le Provençal de l'époque, un article de Lucien Guigues, adjoint au maire : « Notre place de l'église : les travaux d'aménagement pont commencé… Déjà à peine ébauchée, elle nous paraît toute resplendissante  d'ampleur et de sérénité. Le style éminemment provençal de l'église et de son presbytère nous apparaît plus pur que jamais. Non, ce n'est pas un jeu de boules ni un parking qui a présidé à l'esprit de la municipalité lorsqu'elle a décidé la réalisation de cet aménagement que des esprits chagrins pensaient qu'il ne verrait jamais le jour. Le but essentiel de la municipalité est d'embellir notre village, de le rendre plus coquet et plus accueillant.  La plantation de deux tilleuls supplémentaires et l'installation de quelques bancs permettront à nos vieux de venir se reposer à l'ombre et l'hiver de profiter d'un bon soleil dans un coin abrité.

Sans l'avoir confessé, j'ai senti sur le fin visage de M. le Curé un sentiment de satisfaction, à la pensée qu'il n'aurait plus devant les yeux un ramassis d'ordures et de ronces enserrés dans un mur de prison. Le zèle qu'il apporte pour aider la municipalité, en mettant la main à la pâte : démolition du vieux cimetière, récupération des tuiles et des bois de charpente, l'entrain endiablé qu'il a insufflé aux jeunes, mérite toute notre gratitude et notre admiration.

Un arrêté municipal interdit de jouer aux boules pendant les heures des offices, mais… en dehors de ces heures-là, si l'été à l'heure de l'apéritif, ou par un bel après-midi d'hiver, une partie de pétanque se montait, je ne pense pas que ce serait un drame si elle se jouait sur le nouveau terre-plein. (p. 68)


Source / Coudoux    « Le Temps Retrouvé »  Michèle ROUARD & Christiane et Pierre BERTIN, 2000, Editions Equinoxe, 13570 Barbentane