SANTIAGO DE COMPOSTELA_ Que ressent donc le pèlerin lorsqu'il aperçoit les hautes tours de la cathédrale, édifiée sur le tombeau de St Jacques, fils de Zébédée ?
LE TEMPS_ Le Pèlerin récupère le total contrôle de son temps sur le chemin, à l'écoute de la nature, il peut méditer à loisir ...
Evènements
Le pèlerin de St Jacques repart
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Parti du PUY EN VELAY le 6 mai 2013, le coudoucen Patrick MANET avait rejoint SAINT JACQUES après 52 jours de marche et 1520 km.
Le 27 septembre 2013, à la Salle des Fêtes de Coudoux, de très nombreux paroissiens étant venus écouter la narration de ce pèlerinage par le pèlerin lui-même.
Le chemin de Saint-Jacques va de soi ... vers Dieu, et retour, par comparaison, le chemin de la vie est lui, un aller simple. En 2015, pourquoi Patrick repart-il vers Compostelle ?
PATRICK REPART 2 ANS APRES
Il y a deux ans, j’étais du coté de MOISSAC. Coup de blues, 90 minutes à m’interroger pour continuer le chemin : mauvaise nuit, temps incertain, fatigue, lassitude, solitude de compagnon, un peu de tout cela, mais deux néerlandaises qui cherchaient « le CAMINO » ont ravivé les braises pour allumer le feu de la bonne décision.
Pourquoi repartir maintenant ?
Bonne question : Il y avait pour moi une peur. Après le projet de 2013 qui fut pour moi un total bonheur d’expériences physiques, intellectuelles, spirituelles, une réussite sur tous les plans pourquoi repartir avec le risque d’être déçu?
La déception un mot, un mal que l’on préfère voir ailleurs. Les deux années que je qualifierai « d’après Saint Jacques », m’ont été profitables. En dehors du fait d’être plus attentif à certains mots comme « Chemin » « route » « direction », la conduite de ma personne était imprégnée d’un retour vers le plus essentiel.
Fini de se plaindre pour des détails du quotidien, de l’exigence exagérée vis-à-vis des autres comme je le voyais autour de moi et qui me faisait sourire : plus de concentration sur le collectif, moins de TV, plus de réflexion, de méditation, de lecture, une meilleure maitrise du temps bref une autre organisation. Mais la routine revient doucement, reprend le dessus, la toxicité de la vie quotidienne s’accroit, le monde contemporain commence à vous phagocyter, le temps vous grignote et la maitrise de celui ci diminue, j’aspirai donc au besoin de sortir du monde de la communication et de séduction.
Y a-t-il eu un évènement déclencheur ?
Oui, Vincent un marcheur rencontré sur une partie du chemin il y a deux ans m’apprend par message internet, qu’il a l’intention de faire le même parcours que moi il y a deux ans, en une seule traite et me demande si je voulais l’accompagner. Après quelques échanges, j’ai donné mon accord pour un mois seulement et pour le « chemin du Nord » (CAMINO DEL NORTE) en Espagne. Nous nous sommes donnés rendez vous à IRUN le 7 juin.
Qu’en attends-tu ?
Si il a deux ans, je m’étais chargé au sens propre (1011 grammes de galet) et figuré (27 intentions une par galet), cette année je porterai les miennes, Dieu sait si j’en ai et quelques autres sur papier.
Il y aura aussi le rendez-vous physique : deux ans après, faire le point de la carcasse. Il y aura des paysages différents plus maritimes qu’en 2013 avec d’autres bruits (les vagues), un chemin moins fréquenté donc des gites plus parsemés. J’attends beaucoup de Vincent, un complice de bonnes aventures physiques et spirituelles. Et puis une dernière chose, une remise à niveau de l’essentiel et comme sur le point physique, de comparer ce deuxième projet au premier dont vous aurez le compte-rendu.
P. Manet
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L'ESSENTIEL_ Le Pèlerin ne part qu'avec l'essentiel et en haut de la liste, il y a les chaussures de marche ...
