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AIX et ARLES

Diocèse

Bienvenue sur le site de la paroisse de Velaux

Le mot "famine" est apparu vers 1170 et est dérivé du mot "faim", par contre le terme "disette" signale une situation de pénurie moins grave.


Le XVIIIe siècle faisait déjà suite à une grande famine

Louis XIV inaugure à peine son règne que les courbes de mortalité s'affolent dans le ord-ouest du royaume. La « crise de l'avènement » de 1661-1662 est multiforme. Après une récolte médiocre en 1660, les pluies incessantes de 1662 compromettent la moisson. Les prix flambent. Les plus déshérités affluent vers les villes, où, d'ordinaire, les secours sont mieux organisés, mais les autorités municipales, dépassées, les renvoyent dans leurs paroisses d'origine (« à chacun ses pauvres »). Ces mouvements de population favorisent les épidémies : scarlatine et rougeole, auxquelles s'ajoutent variole, dysenterie, typhoïde.

Dès l'automne de 1661, les curés multiplient les inhumations


La grande famine de 1693-1694 : même scénario. Toutes les terres n'ont pu être ensemencées fin 1692, faute de temps. Les pluies de printemps reprennent et l'herbe étouffe les blés. La chaleur éclate vers le 15 août et les blés prennent un « coup de chaud ».  Cet échaudage arrête la végétation alors que le grain est encore laiteux. Les blés mûrissent brutalement et perdent une grande partie de leur valeur nutritive et marchande ; on en tire une poussière noirâtre et nauséabonde qui va tenir lieu de farine pendant un an, engendrant famine et maladies.





LES FAMINES ET LES EPIDEMIES


1709  Famine


1710  Famine, hiver rigoureux


1721  Épidémie de peste en Provence (40 000 morts à Marseille et 80 000 dans l'arrière-pays provençal)


1725  Famine en Normandie, la population vit d'herbe des champs


1726  Famine


1728-29

Hiver long et rude, en particulier du 24/12/1728 au 22/12/1729.

De début mars à la mi-avril : en Poitou, l'encre gèle dans les plumes, même dans les pièces chauffées.

En Provence, les oliviers périssent.

A Paris, le thermomètre descend à -15°C. Fortes chutes de neige en avril.

19 janvier : le thermomètre  plonge à -15,30°C à Paris.  L'été est caniculaire.


1729 - 1733

La première vague de l'épidémie de peste frappe la France d'est en ouest à la fin de l'automne 1729, le pays entier est atteint en 1 mois.


1739-40 Famine en Touraine, la population mange de l'herbe


1740-1741

Le 26 janvier 1740, Paris connait une de ses pires inondations, la Seine déborde de 8,05 mètres.

Année 1740 : Famine dans les régions atlantiques et le quart sud-est du pays, grande misère pain d'orge et d'avoine pour seul nourriture. Une épidémie de bronchite fait également de nombreuses victimes.

L'hiver est très froid avec plus de deux mois succesisfs de fortes gelées.

L'Été 1741 est caniculaire. Après ces longues gelées, il y a près de cinq mois sans pluie (126 jours à Cuers) les chaleurs sont fortes, mais sans orages, l'herbe des champs devient aussi seche que le foin.


1751  Eté dans le Sud-Ouest, “après un printemps dérangé et pluvieux, il vint une sécheresse extraordinaire, avec de grandes chaleurs qui firent périr la récolte. Les herbages manquèrent. Ce fut une année des plus critiques et des plus disetteuses.


1752 Grande famine


1769-70 Grande famine


1788-89

L'Europe entière subit les rigueurs d'un hiver exceptionnel, principalement du 10 novembre 1788 à la mi-janvier 1789. A Paris, la Seine reste gelée du 26 novembre au 20 janvier.

1788  Grande famine

1789  Graves disettes dans la plupart des régions après un hiver très rigoureux


Histoire de Velaux


Période moderne


AGRICULTURE





AGRICULTURE AU XVIIIE SIECLE


Depuis plus de deux siècles, le village a repris vie, l'agriculture constitue l'essentiel de l'activité villageoise : vignes, oliviers et céréales sont les 3 productions dominantes auxquelles il faut ajouter l'élevage.

C'est une économie de subsistance et il faut produire un peu de tout. Les échanges entre les régions sont limités.

L'agriculture est communautaire :   la pratique de la jachère consiste à laisser reposer un an sur trois le tiers du finage, en conséquence, deux tiers seulement sont productifs. La jachère sert de pâture au troupeau mais réclame plusieurs labours bien qu'elle soit improductive.


Les plantes fourragères n'entrent dans le cycle agraire qu'à la fin du XVIIIe siècle ; il n'y a donc que  les prairies naturelles pour nourrir le bétail, ce qui limite le troupeau et par la même, la quantité de viande mais aussi les engrais naturel qui auraient permis de régénérer la terre. 


Les rendements sont faibles. C'est un cycle négatif où une production limitée ne permet pas de constituer des réserves dans les années bonnes ou simplement normales. Dans les campagnes, la crainte d'un hiver excessif ou de pluies trop abondantes, agite le spectre de la famine.

L'hiver 1708 cause « une grande mortalité des arbres, des blés et des légumes ». La famine s'abat sur le royaume.


La famine à Velaux


Le registre des délibérations du conseil de Communauté pour l'année 1709 et les registres paroissiaux permettent de retracer les évènements.


Le 3 Mars 1709, c'est la disette.

La pénurie du blé  touche les villageois les plus pauvres qui en appellent à l'aide de la communauté. Monsieur de Velaux, le Seigneur, s'offre à "prêter sans intérêt 15 charges de blé". Le geste est généreux mais la quantité est insuffisante : le 19 Mars "la disette est grande et à la veille de la dernière extrémité", il ne reste que 5 à 6 charges de blé.
Le Conseil fait alors appel aux habitants les plus riches : il faut réunir une somme de 500 livres pour "aller chercher du blé à Pertuis ou ailleurs" - l'aire touchée par la pénurie s'est sensiblement élargie et le terme "ailleurs" est lourd de sens.

Le 26 Mai 1709, la délibération signale qu'on a trouvé du bléau prix excessif de 58 livres la charge.

Les spéculateurs d'alors s'enrichissaient dans les périodes difficiles, en offrant alors le blé acheté à bas prix et stocké dans les bonnes années, et euls les habitants les plus aisés pouvaient s'en procurer.

L'assemblée du village demande aux Consuls de "régler le prix du pain" c'est à dire de fixer un prix tel que tous puissent s'en procurer.

En septembre 1709, la pénurie reparaît

Elle touche largement le pays puisque les Consuls décident de prendre contact avec le patron Vigne, de St-Chamas "pour aller chercher du blé au levant" - c'est à dire en Afrique du Nord. Le batelier demande 800 livres d'avance et exige 12 livres pour chaque charge transportée. Cette fois ci le Seigneur s'offre à prêter l'argent nécessaire - le blé dont il dispose est plus précieux que les livres.

Après le 1er Septembre 1709

Les délibérations ne mentionnent plus la disette ; délibère-t-on encore quand la mort devient chaque jour présente ?

Par contre, c'est dans les registres paroissiaux que l'on suit la progression de la famine ; les courbes établies sont éloquentes.

Les années 1709 et 1710 sont tragiques pour l'ensemble du Royaume, et le village ne fait pas exception. L'état de délabrement physique de la population favorise les épidémies ; une simple coqueluche peut être mortelle.
La mort de faim touche des gens de tous âges, avec une prédominance chez les enfants en bas âges et les vieillards. 

La famine touche pas également toutes les couches sociales : les victimes sont surtout des salariés agricoles ne disposant que de leur forée de travail et parfois de quelques maigres arpents.

En 1709, la guerre de succession d'Espagne coûte cher : à la famine s'ajoutent des impôts toujours plus lourds.

Sous le règne de Louis XIV en particulier, les soulèvements paysans ont été nombreux... et durement réprimés ; le sort des paysans n'était pas le premier souci du souverain.

Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle : Les crises alimentaires se succèdent périodiquement ;  cependant, grâce à la découverte et à l'usage progressif des plantes fourragères, le troupeau augmente, la jachère est supprimée et la famine arrive à son terme.

(Source site internet de la commune de Velaux)