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Extraits de la plaquette « La faute au Midi, Soldats héroïques et diffamés 24 mars – 5 juillet 2014 » du Centre Aixois des Archives Départementales des Bouches-du-Rhône

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« Le 1er août 1914, peu après 16heures, la rumeur de la mobilisation générale se répand avec le son du tocsin…. A Marseille, quand le 141e régiment remonte la Canebière pour s’embarquer à la gare St Charles, c’est une cohue inimaginable, on se presse pour l’applaudir et le saluer. On offre des fleurs, des cigarettes, du vin, de la bière aux soldats… Le 15e corps, qui regroupe les soldats de Provence ais aussi de Corse, des Alpes-Maritimes, du gard et de l’Ardèche, est aussitôt dirigé vers la frontière, au nord de Nancy. Il doit s’y concentrer avant de commencer sa marche en avant, aux côtés du 20e corps de Lorraine et du 18e corps du Languedoc. Pourtant, dès le 10 août, le général Lescot, en violation des consignes du général Castelnau, chef de la IIe armée dont dépendent les 15e, 18e et 20e corps, ordonne à des unités d’Avignon, d’Alès et de Nîmes de s’emparer du village de Lagarde, en territoire allemand. L’opération est rapidement montée, mais le 11 août, les Français accablés d’obus doivent se replier en abandonnant 500 tués et un bon millier de prisonniers et de disparus. Cet échec mineur n’aurait guère d’intérêt s’il n’était à l’origine d’une profonde défiance entre le 20e corps, auquel appartient le général Lescot, et le 15e qui a exécuté ses ordres. Comme Lescot est démis de ses fonctions par Castelnau, l’état-major du 20e corps vit cette mesure comme un affront et s’en prend aux « bons à rien » du Midi, seuls responsables du fiasco. Le 11 août, déjà, on a failli en venir aux mains entre officiers Lorrains et Provençaux après l’échange de quelques noms d’oiseaux.

L’ambiance n’est donc pas au beau fixe quand l’ordre d’avancer en Lorraine allemande, en direction de Metz, est donné par Castelnau. Plusieurs jours durant, curieusement, les Allemands se dérobent au combat. Enhardis, les soldats veulent croire que l’ennemi recule parce qu’il a peur alors que celui-ci ne se replie tactiquement que pour amener les Français dans une nasse, sur le terrain qu’il a choisi pour les écraser sous le feu de leur artillerie. Les avertissements ne manquent pas : des Mosellans, qui sont restés Français de cœur malgré l’annexion de 1871, viennent avertir la troupe qu’il s’agit d’un piège : on n’en tient pas compte. De nombreux poteaux étrangement gradués parsèment la plaine. Ils servent à régler le tir de l’artillerie et l’armée française s’engage dans un véritable champ de tir. Là encore, le commandement n’en tient pas compte. Enfin, le 18 août, le capitaine Armengaud découvre au cours d’une reconnaissance aérienne que les Allemands sont retranchés au nord de Dieuze et Morhange, qu’ils sont en masse et dotés d’une profusion de canons. Il se précipité alors à l’état-major du 20e corps, commandé par Foch, mais s’entend répondre que l’aviation est un sport et les aviateurs des « farceurs ». Comme le capitaine insiste, le général Duchêne le menace même du conseil de guerre s’il ose continuer à lui tenir tête. Malgré les avertissements, les Français foncent tête baissée dans le piège.

Comment cela est-il possible ? D’une part, au niveau du haut-commandement, le généralissime Joffre exige que la IIe armée s’avance profondément en Lorraine le plus vite possible. En effet, les Allemands ont envahi la Belgique et, outre la force symbolique de reprendre la Lorraine, Joffre pense que le flanc de l’armée allemande est moins défendu.  D’autre part, Ferdinand Foch est un officier qui bout d’impatience et rêve d’en découdre. Pourquoi être prudent quand la doctrine dominante est celle de l’offensive à outrance, quand on croit que c’est le courage, la détermination, l’élan, la volonté qui font la victoire ? Et pourtant, la guerre moderne n’est plus une question de cran ni de jarrets, mais de fer et d’acier. A trop s’hypnotiser sur le modèle des campagnes napoléoniennes, sue les assauts baïonnette au canon et les charges de cavalerie sabre au clair, les militaires français n’ont pas perçu que c’est le canon qui devient le roi des champs de bataille.

Le 19 août, les choses se compliquent. Non seulement les Allemands ne reculent plus mais ils bombardent copieusement les Méridionaux  du 15e corps, les clouant au sol autour de Dieuze. Le lendemain, désobéissant aux ordres de Castelnau qui a ordonné de tenir les positions, Foch s’élance à l’assaut en direction de Morhange avec le 20e corps d’armée. Mal lui en prend. Les Allemands, qui ont eux-mêmes reçu l’ordre d’attaquer, brisent le manœuvre française sous un déluge d’obus puis passent à l’offensive. Dès 8 heures du matin, la situation est catastrophique. La 39e division est décimée et doit abandonner les deux tiers de son artillerie à l’ennemi. Mais ce recul brutal des Lorrains du 20e corps découvre alors le 15e, qui, matraqué depuis la veille, se retrouve désormais attaqué de front comme sur le flanc gauche. Pour éviter l’anéantissement complet, la 30e division, composée d’Avignonnais, de Marseillais, d’Aixois, de Nîmois et de Corses, se replie à 9h30, entraînant le décrochage du 18e corps sur sa droite. Dans certaines compagnies du midi, on compte 80% de pertes sans avoir tiré un seul coup de fusil ! C’est la découverte du feu de l’ère industrielle : o se fait tuer à distance, sans rien voir. Il ne s’agit pourtant pas d’une escarmouche : 10 000 soldats sont morts en pure perte au cours de cette bataille de Lorraine, pulvérisés sous les orages d’acier de l’ennemi. Ils ignorent que leur sacrifice ne sera payé que par des injures.

La retraite du 20 au 22 août est lamentable. Les unités refluent dans le désordre, des groupes d’hommes n’ont plus même de fusils, des colonels cherchent leur régiment, des caisses de munitions sont laissées sur le chemin pour fuir plus rapidement. Pour rétablir la discipline, des exécutions sommaires ont lieu. Au 173e régiment, de Corse, 39 soldats identifiés comme fuyards sont passés par les armes. Entre les officiers du 20e, qui n’assument pas la défaite, et ceux du 15e, le torchon brûle : un chef d’escadron provoque un commandant du Midi et l’on se promet de  se battre en duel la guerre terminée ; un officier artilleur apostrophe un sergent du 173e en lançant : »Vous êtes tous des lâches et on devrait vous faire fusiller. »  Dans les cantonnements, les insultes fusent, des rixes éclatent.


LA CALOMNIE

L’affaire aurait pu en rester là, d’autant que dès le 22 août, la 2e armée se rétablit et tient tête aux Allemands qui ne parviendront pas à s’emparer de Nancy. Pour ne pas affaiblir son moral, déjà soumis à rude épreuve, on dissimulera quelques jours au général Castelnau la mort de son fils Xavier. Mais au Grand Quartier Général comme au Ministère de la Guerre, on ne comprend pas ce revers. Pour Joffre, il est dramatique, car son plan de campagne consiste à laisser les Allemands s’engager en Belgique pour mieux les bousculer en perçant au centre, au moyen d’une double tenaille, en Loraine et dans les Ardennes. Cet échec, suivi quelques jours plus tard par celui des Ardennes, signe non seulement la mort de son plan, mais annonce l’inévitable invasion du pays par les plaines du nord. Le généralissime, qui ne veut remettre en cause sa stratégie, ni la tactique de l’offensive à outrance, y compris sur des positions fortifiées par les Allemands depuis quarante ans, doit expliquer la déroute et trouver un bouc-émissaire. Si son plan était bon, c’est donc que les hommes ont été mauvais, qu’ils ont flanché. Mais il n’est pas question d’avouer que les Lorrains du 20e corps ont failli puisqu’ils sont alors considérés comme les meilleurs soldats du pays. La panique gagnerait l’opinion si on lui annonçait que les soldats les plus aguerris ont été balayés par le feu allemand. En revanche, la réputation des soldats du Midi est tout autre… Au ministre de la guerre Adolphe Messimy, qui veut savoir ce qui se passe en Lorraine, Joffre désigne un coupable, le 21 août à 19 heures, au cours d’une conversation téléphonique : « L’offensive en Lorraine a été superbement entamée. Elle a été enrayée brusquement par des défaillances individuelles ou collectives qui ont entraîné la retraite générale et nous ont occasionné de très grosses pertes. J’ai fait replier en arrière le 15e corps qui n’a pas tenu sous le feu et qui a été la cause de l’échec de notre offensive. J’y fais fonctionner ferme les conseils de guerre. »

Joffre accuse-t-il volontairement les Méridionaux pour se couvrir ou a-t-il été trompé par des récits partiaux de la bataille de Lorraine que lui auraient  fait des officiers du 20e corps ? Il semble que cette dernière hypothèse ne tienne pas puisque le 22 août, dans une nouvelle communication au ministre, il évoque un corps d’armée qui s’est avancé trop vite en direction de Morhange et qui a été le plus éprouvé. Or, il s’agit du 20e corps, donc Joffre a délibérément accusé à tort les Provençaux. Mais en désignant un coupable, il entendait tourner la page et n’imaginait pas que le ministre, sur les nerfs depuis plusieurs semaines, créerait lui-même le scandale. Partisan de la manière forte, Adolphe Messimy conseille en effet régulièrement à Joffre de prendre exemple sur la Convention et de destituer ou condamner à mort les chefs indignes. Devant l’aveu de la lâcheté des Méridionaux, il ne décolère pas et entend faire un exemple en clouant ces mauvais soldats au pilori.

Pour ce faire, il convoque un de ses amis, le sénateur de la Seine Auguste Gervais, membre de la commission sénatoriale de l’Armée, et lui demande d’écrire un article dans le journal Le Matin où il officie en tant qu’expert militaire. C‘est du moins ce que prétend Gervais dans un papier paru après sa mort. En revanche, dans ses mémoires, Messimy nie absolument être à l’origine de l’article du Matin. Cependant, comment croire que la censure aurait laissé passer un tel brûlot si le ministre n’en avait pas donné l’autorisation ? Le 24 août 1914 paraît donc un article intitulé « La vérité sur l’affaire du 21 aout. Le recul en Lorraine » où le sénateur Gervais accuse nommément les Provençaux  de lâcheté : « Une division du 15e corps composée de contingents d’Antibes, de Toulon, de Marseille et d’Aix, a lâché pied devant l’ennemi. […] Surprises sans doute par les effets terrifiants de la bataille, les troupes de l’aimable Provence ont été prises d’un subit affolement. L’aveu public de leur impardonnable faiblesse s’ajoutera à la rigueur des châtiments militaires […]. » publié dans un quotidien qui tire à plus d’un million et demi d’exemplaires, l’article fait l’effet d’une bombe. Le général Servières, commandant la 15e région militaire, qui veut interdire la vente du journal en Provence, reçoit des instructions du ministre pour n’en rien faire.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Adolphe Messimy a été mal inspiré. Une tempête se lève dans le pays. Les uns s’indignent contre les Méridionaux, les autres estiment que cette nouvelle que la censure a laissé passer est détestable car elle brise l’Union sacrée en montant le nord contre le sud. Quant à la Provence, elle est dans un véritable état d’insurrection. On y brûle Le Matin en place publique, et ses journaux protestent avec véhémence : le Petit Provençal parle « d’infamie » et d’ « ignominie du sénateur Gervais», le petit Marseillais qualifie Gervais de « honte du Sénat et fumier de la presse », et le Soleil du Midi de « serviteur de l’Allemagne ». Les fromages frais Gervais, dont les ventes sont en chute libre dans le Midi, sont contraints d’annoncer par voie de publicité qu’ils déclinent toute parenté avec le sénateur du même nom. Les élus de Provence, maires, députés, sénateurs,  font le siège de la présidence du Conseil et inondent le gouvernement de courrier vengeur. « Alors que nos enfants se font héroïquement tuer à la frontière […] il s’est trouvé un homme, un sénateur indigne du nom de Français, insulteur de ceux qui restent », écrit le maire d’Aix-en-Provence.

Pour le président du Conseil, René Viviani, comme pour le président de la République, Raymond Poincarré, il éviter que l’affaire s’envenime afin de ne pas nuire à l’Union sacrée. Le renvoi de l’imprudent Messimy apparaît donc nécessaire. Celui-ci est d’autant plus à l’ordre du jour qu’en conseil des ministres il s’énerve parfois, ne supportant plus les longues délibérations à l’heure où le pays est en danger. Le 25, on lui fait comprendre qu’il manque de sang-froid et dit rendre son portefeuille. Il réalisera assez vite que Joffre l’a trompé mais ne s’excusera jamais de l’accusation portée contre les Méridionaux.

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La bataille de Lorraine, 10-22 août 1914, par Serge Truphémus

Parmi les nombreuses sources d’information, les Annales du Midi, le Collectif de Recherche International et de Débat sur la guerre de 1914-1918 (http://crid1418.org/), Maurice Mistre (« Légende Noire du XVe corps » C’est-à-dire Editions, 2009), Les Midi (http://lesmidi.canalblog.com/), La Provence et les Provençaux dans la Grande Guerre (www.provence14-18.org/), Les carnets de Marti-Laval (2 des 3 frères Martin-Laval – une famille de Marseille - sont incorporés dans le  58e R.I. )

Au 11 août 1914, le 58e R.I. d’Avignon compte 969 morts… Les prisonniers de retour de captivité ont été interrogés par des Commissions de l’armée et mis en quarantaine.

Il y a 21 régions militaires en 1914. 25-30% des appelés vont dans la XIVe région. 10 à 15% vont un peu partout. La majorité des hommes du rang du XVe corps viennent des départements : 04-06-07-13-30-34- 83-2A-2B. Par contre, seulement 50% des officiers sont de la XVE région militaire.


LA FLEUR GARANCE AU FUSIL_ Au XIXe siècle, 65% de la garance, dont la racine sert à faire une teinture rouge, est produite dans le Vaucluse. En 1885, la production de garance a cessé.

Il faut 3 ans ½ de culture pour exploiter la racine. Les produits de synthèse (la garantine) entrainent une chute des cours.

En 1823, le produit colorant est isolé dans la racine de da la plante, en 1868 on en réussit la synthèse :  la production industrielle de l’alizarine qui s’ensuit entraine la  chute des cours. Déjà en 1870, la teinture d'alizarine qui servait en France pour les uniformes d'infanterie était produite par les usines allemandes Badische Anilin und Soda Fabrik (BASF).

Pourquoi le rouge ? Traditionnellement, le « pantalon rouge » c’est la France. Cependant, depuis la Guerre des Boers (1880-1881 et 1899-1902) et la Guerre des Balkans (1912-1913), on sait que le rouge est trop voyant :  la décision est prise de changer la couleur de l’uniforme français, et en juillet 1914, la loi est votée… Dans une exposition récente à Avignon (pourtant labélisée « Centenaire »), le conférencier a eu la surprise d’entendre que la garance la teinté les pantalons jusqu’en 1914, afin de protéger les cultivateurs dans le Vaucluse, une rumeur qui entretient une grande confusion, puisqu’en 1914, nos Poilus partaient à l’assaut en « rouge garance », fourni par l’allemand BASF depuis plus de trente ans.


STRATEGIE ALLEMANDE _ La très offensive stratégie allemande en 1914 suit le Plan Schlieffen, grand mouvement en faucille par la plaine du  Nord à travers la Belgique afin d’encercler le gros des troupes françaises : ce plan datait de 1905 et fut adapté avant d’être appliqué par le général von Moltke.

La IIe armée de Castelnau, normalement de 300 000 hommes, avait été réduite à 200 000, bien qu’elle dût participer à l’offensive principale de Joffre, pourtant, le généralissime connaissait la manœuvre Schlieffen. A l’opposé de la tactique défensive allemande, qui prévoit des positions solides et bien armées, celle de Joffre est « l’offensive à outrance », c’est-à-dire l’attaque à découvert et à la baïonnette.

En août 1914, l’armée française est battue sur tous les fronts, et le 22 août sera le jour le plus meurtrier de l’Histoire de France avec 27 000 tués…


LAGARDE (10-11 août 1914) _ Le site est une cuvette bordée par un canal avec un seul pont de sortie : c’est un traquenard. Les deux bataillons français – de Nîmes et Avignon – représentent 2 500 hommes avec de l’artillerie.  Le soir du 10 août Lagarde est prise sans difficulté. Le lendemain, 11 août, les Allemands, qui ont laissé venir, contre-attaquent, et encerclent Lagarde par le nord et par le sud. Les QG des divisions sont à 200m l’un de l’autre mais ne communiquent pas. Un régiment ignore ce que fait l’autre … Il y a un duel d’artillerie. Les Provençaux sont matraqués par les obus ennemis, puis se font charger par deux escadrons de Uhlans (env. 800 cavaliers). Les Français se battent à un contre cinq. En fin de matinée, c’est l’ordre de repli pour éviter l’anéantissement total. La prise – inutile - de Lagarde ne faisait pas partie du plan de la IIe armée de Castelnau. Bilan : 550 tués français, 350 allemands.


LA BATAILLE DE LORRAINE (14-22 août 1914)

La principale offensive française au sud, connue sous le nom de bataille de Lorraine, commence le 14 août lorsque la Ière armée du général Dubail marche sur Sarrebourg alors que la IIe armée du général de Castelnau se dirige d'une part vers Morhange avec son 20e corps (général Foch) et d'autre part vers Dieuze avec ses 15e et 16e corps (généraux Espinasse et Taverna). Les Français y sont attendus par les VIe et VIIe armées allemandes réunies sous le commandement du Kronprinz Rupprecht. Le Kronprinz doit engager le combat avec les forces françaises pour les fixer au centre, pendant que l'aile droite de l'armée allemande, dans le cadre du plan Schlieffen encercle ses adversaires. Les troupes allemandes, qui disposent de plus de mitrailleuses et d'artillerie, infligent, depuis leurs lignes de défense fortifiées, de très lourdes pertes à l'infanterie française. Celle-ci pratique une tactique qui fait peu de cas des pertes humaines car basée sur des charges en rangs serrés dès que le contact est établi avec l'ennemi. Dans ce secteur, la tactique des Allemands est de laisser pénétrer les unités françaises jusqu'à leurs lignes de défense dotées d'artillerie lourde et de mitrailleuses pour les anéantir. C'est ainsi que les deux armées françaises pénètrent d'une vingtaine de kilomètres à l'intérieur du territoire allemand avant que leurs unités ne soient clouées au sol et leurs effectifs réduits comme peau de chagrin, les survivants étant obligés, le 20 août, de se replier face à la puissante contre-offensive allemande qui déferle sur eux depuis les hauteurs.

Le repli du XXe corps dès le 20 août, entraîne celui du XVIIe corps...


DIEUZE _ La bataille de Morhange (Schlacht bei Dieuze pour les Allemands), se déroule les 19 et 20 août 1914 sur un front d’environ 30 kilomètres en Moselle, alors territoire allemand, les villages de Morhange et Dieuze étant séparés de 14km.  Le XVe corps en Lorraine : dans le froid et sous la pluie, le ravitaillement ne suit pas, les hommes n’ont rien à manger. Incompréhension entre les Provençaux et les Lorrains. Les rapports sont difficiles avec la langue, l’accueil est mitigé. Les Allemands attirent le Français dans le piège d’un champ de tir, avec une artillerie lourde déjà réglée. Le 19 août, le 58e R.I. d’Avignon perd 700 hommes à Liedersingen.


BIDESTROFF – VERGAVILLE_ Bataille des 19 et 20 août 1914

Les Provençaux se sont repliés en désordre sous un déluge d'obus laissant 1204 morts sur le terrain. Ainsi naquit la légende noire du 15e Corps.

Le  monument aux Méridionaux, édifié en 1936 à l'initiative du prêtre de Bidestroff, leur rend hommage. "Aux héros de Dieuze-Biderstroff, la ville de Nice et les anciens combattants de la 29e Division (1914-1954)".

Nécropole de Vergaville : 1151 Français tombés en  14-18, Tombes individuelles : 189, Ossuaires : 962

(Source : http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/vergaville).


BILAN de la bataille de Lorraine pour le XVe corps :  sur 35 000 hommes,  3 500 morts et  10 000 blessés.

 

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Extraits des notes prises par le webmaster pendant la conférence et rajout de quelques chiffres pris sur le web.

Evènements



                                                                                                

Centenaire de la Grande Guerre, conférence

"Le chemin de Croix des Provençaux en Lorraine en août 1914 : de Largarde à Dieuze", par Serge Truphémus

Lundi 17 novembre 2014


AIX-EN-PROVENCE _ Université populaire du Pays d'Aix, Bibliothèque Méjanes.

En août 1914...Gonflées d'illlusions, se heurtant à une meurtrière guerre industrielle, les troupes françaises sont défaites sur tous les fronts. Les hommes du 15e corps, en majorité originaires de la région, subissent des pertes à peine croyables en Lorraine annexée, à Lagarde, à Moncourt puis à Dieuze....

Les Provençaux sont bientôt désignés comme responsables de la défaite qui se profile. débute ainsi "l'affaire du 15e corps".

Près d'un siècle plus tard, alors que bien des questions restent en suspens, il est proposé de se pencher sur les origines militaires du premier engagement de la Grande Guerre. (Source:  plaquette "Centenaire 14-18, Aix-en-Provence")


VOIR  Aix-en-Provence commémore la Grande Guerre

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1        →   Extraits de la conférence du 17 novembre 2014


2        →   Commémoration de la bataile de Lagarde 1914 - 2014